• De nos phrases silencieuses
    Cet avenir qui s'échappe.
    S'éloignant de nos âmes véreuses
    Fumée de cigarette un peu trop âpre.

     

    Succombant à l'idée
    Celle d'éloigner la fête.
    Jeter au loin les confettis,
    Les passer par la fenêtre .

     

    L'alcool a noyé la douleur.
    Fini le temps des peurs,
    Pour s'endormir ici .
    Comme on souffle sur une bougie.


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  •  
    J'ai sculpté les nuages
    Aux douceurs de ta peau.
    J'ai porté ton visage
    Dans le ciel le plus haut.
     
    Emprunté au soleil quelques rayons de miel.
    Pour habiller ton regard de milliers d'étincelles,
    Et redonner a tes lèvres ce goût sucré d'antan.
    Pomme d'amour. Où nous n'étions que des enfants.
     
    Les oiseaux caressaient
    Tes joues couleur vermeille.
    Moi, je restais là à t'admirer,
    Je n'avais pas sommeil.
     
    Trop vite, la nuit et le vent ont emporté mon oeuvre.
    Le coeur chargé je suis rentré, arroser les lilas blancs
    Que nous avions planté ensemble à l'automne dernier.
    Demain je partirai courir la montagne et ses vallées
     
    Je trouverai ta voix,
    Parmi tous les échos.
    Je chanterai tout bas
    Mes yeux fixés sur ta photo.
     
     
     

     


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  • Ce matin a l'appel, le ciel était blanc et le soleil absent.
    Tu as brusquement fermé cette porte, essoufflée,
    Tu n'avais pas couru mais tu étais fatiguée.
    Asphyxiée par l'air du monde des vivants,
    Tu t'es dirigée vers la fenêtre pour l'ouvrir en grand.

    Ce nénuphar dans ton coeur avait pris toute la place,
    Ne laissant que peu de répit à tes joies et tes envies.
    S'installant là sans que personne ne le voit.
    Petit à petit, il avait fleuri sur cet océan de glace,
    S'amusant des marées et des vagues de soucis.

    Une dernière fois tu t'es assise, pour jouer ces quelques notes de piano.
    Et ton regard s'est posé sur le reflet d'ce vieux miroir
    Où tu n'as vu qu'une masse informe et noire.
    Tu désirais pourtant, porter  plus belle couleur
    Être habillée de celles qui effacent les pleurs.

    Mais ton âme a plongé, tu t'es laissée glisser,
    Ne te laissant pas le temps d'effacer ce noir corbeau.
    Te privant de revêtir la teinte qui était la tienne,
    ...
    Le rouge, le rouge du coquelicot.

     

     

     

     

    Quelques vers inspirés
    par mon roman préféré
    L'écume des jours de Boris Vian
    A qui je dois moult remerciements

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  • "Dis moi comment tu vas ?"
     
     
    Comme si, comme ça

    Comme un acrobate qui tangue et se raccroche
    à un filet qui cèdera de toute façon un peu plus tard.
     
    Comme un oiseau sachant voler mais ayant rater le coche,
    ne pouvant plus partir vers ces lointaines contrées.
     
    Comme cet enfant qui s'applique a imiter les grands,
    à copier leurs gestes sans les comprendre vraiment.
     
    Comme le bateau qui hisse ses voiles à la recherche d'un trésor
    Emprisonnant maris, pères, amis et frères a son bord.
     
    Comme le froid qui court et vous glace le sang
    Ou comme le fantôme bruyant de cet ancien volcan

    Tu vois moi je vais comme ça

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  • Ce matin dans la rue
    Les gens se pressaient,
    Mais malgrés la cohue
    Moi, j'ai voulu danser.

    Enchainer quelques pas
    Pour ne plus avoir froid,
    Réclamer juste un instant
    Que le monde soit vivant.

    Alors le vent m'a soufflé
    "l'air n'est pas sans musique"
    A mon oreille il a susurré
    "respires le c'est fantastique".

    Puis il est reparti
    Vers d'autres courants
    Avec la même envie :
    Réveiller d'autres gens,

    Me laissant ce défi
    ...
    Remplir mes poumons
    Et aspirer la vie


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