• J’ai vu tes yeux et ton sourire, 
    Ils en cachaient bien des soupirs.
    Sur ce visage marqué du temps
    On pouvait lire la vie d’avant.

    Restée muette les mains tremblantes,
    L’esprit ailleurs et l’âme absente
    Tu es partie pour un instant
    Rejoindre ta vie, ton amant .

    L’heure du souper, l’esprit confus.
    Mélancolie , amour perdu.
    Mais que caches-tu au fond du cœur
    Qu’est-ce que tu gardes a l’intérieur ?

    Toutes ces rigoles sur tes joues,
    Chantent tes souvenirs un peu tabous.
    Tellement de choses à raconter
    Mais ta mémoire s’est effacée.

    Seules les notes que tu fredonnes,
    Belle ritournelle trop monotone
    Livre ces sentiments mystérieux ,
    Qui nous emportent quand on est vieux .


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  • Entends tu la complainte d'un homme qui met les voiles ?
    Fuyant a toutes jambes cet escroc d'idéal
    Reconnais tu le chant de l'oiseau apeuré ?
    Celui que je fredonne une fois la nuit tombée.


    Ne détournes pas les yeux mais regardes moi

    Mes murs repeins de gris ont étouffé ma voix.
    J'ai écorché mon nom et j'ai maudit la vie
    Retenu mes espoirs et mes rêves en sursis.


    Embarquée tant de fois, j'ai plongé dans l'hiver

    Nature morte, silencieuse, aller simple pour l'enfer.
    Tourbillon infernal d'un avenir aspiré,
    Flottant au gré des vents, des lunes et leurs marées.


    Pourtant je suis encore là, un peu grâce a toi,
    Sans fondre dans l'océan j'ai relevé les bras.
    Mes cicatrices sont belles c'est toi qui me l'a dit
    L'encre de mes pages, le récit de ma vie.

     

     

     


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  • J'ai perdu mes repères
    Comme toi, le vagabond.
    Ne trouvant que l'hiver
    Pour unique saison.

    Raison de mon errance,
    Sur ce chemin de croix ?
    Encore une romance
    Qui finira sans toi.

    Et mes yeux qui ruissellent
    De cette peine éternelle.
    Seule la nostalgie est ravie
    Que tu te sois enfuie.

    J'ai suivis les cours d'eau.
    Rivière de la vie.
    M'abreuver du repos,
    Enfin une accalmie !

    Et rare sont ceux qui oublis
    L'arc-en-ciel qui s'en est suivit
    Ravissement des yeux
    Des lendemains heureux


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  • Impossible de l'ouvrir,
    Fermée a double tour
    Et les gonds sont rouillés.

    J'ai cogné, j'ai frappé
    Et elle est restée close.
    Comment la faire faillir ?

    Car il faut que je sache
    Que j'apprenne ce qu'elle cache
    Ses entrailles se réveillent
    Elle grince à mon oreille
    J'ai creusé, j'ai cherché
    Et enfin j'ai trouvé !
    Oui la vie est juste là ,
    Derrière cette porte elle me tutoie.

    Il faut juste que je respire,
    Que je trouve la paix
    Pour pouvoir refleurir.

    Inutile de s'acharner,
    Doucement elle va s'entrouvrir
    Car l'amour est la clef


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  • Ce que tu vas lire est une lettre bien informelle, je ne sais même pas comment la commencer. Avec Mon cher ? Monsieur ? Une énième formule de politesse préfabriquée et impersonnelle ? J'hésite.


    Laissons donc cette question en suspend car peut importe après tout. Il faut qu'on parle de toi.


    Tu as souvent été là, tu fais parti de moi et pourtant, combien de fois j'ai voulu crier : « Vas t'en ! Je t'en supplie , vas t'en ... »

    Alors, je t'écris ces quelques mots car chaque nuit et sans un bruit tu reviens. Tu attends patiemment et te fonds dans l'ombre de la pièce.
    Tu me regardes tomber, succomber aux bras de mon amant. Guettant ta proie. Vieux rapace vif et perfide tournoyant avant d'attaquer, savourant a l'avance ton exploit bientôt réalisé.

    Enfin je m'abandonne et m'endors ...

     

    C'est alors que tu te glisses, que tu t'immisce entre nous. Tes griffes acérées soulèvent les draps, tes canines scintillent dans ce noir complet. Monstre assoiffé, ta jouissance est proche.
    Tu m'enveloppes de ton corps, ta main resserrée sur ma gorge étouffe mes cris. Les yeux clos, privée de tous mouvements je subis tes assauts, les images que tu me balances froidement en plein visage. Traître parmi les traîtres tu les fais défiler inlassablement. Comme un disque rayé diffusant en boucle la mélodie de la mort et de l'ennui.
    Chaque soir tu dévores mon âme, la torture et la condamne puis tu repars avec la lune, pas peu fier de cette aventure. Bombant le torse et à bientôt, car une fois encore tu reviendra, face à toi Morphée ne fait pas le poids.

     

    J'entends d'ici ton rire diabolique, les souvenirs remontent, tu en jubiles encore …
    Mais que veux tu ? Que cherches tu ? Je ne suis donc pour toi qu'un plaisir éphémère que tu viens chercher une fois la nuit tombée ? Te régales tu vraiment de ma peur ? T'amuses tu de cette douleur ?


    Mon pauvre, si tu savais comme je te plains.

     

    Ne te perds pas dans ta rage et souviens toi bien car tu ne reviendra pas . Tout ça c'est fini. Cette lettre signe ma promesse celle de te faire la guerre pour reconquérir mon corps .
    Je monterai une armée pour combattre la mort  . Je ne m'épuiserai pas et même durant des années je continuerai le combat car une chose est sure tu ne gagnera plus.
    Tu m'entends ? Aujourd’hui oui je vais crier à m'en faire péter les cordes vocales s'il le faut je vais serrer les dents, serrer les poings et te cogner, te rentrer dedans. Je suis plus forte que toi, moi,  je n'lacherais pas.

     

    Au fond, c'est pour ça que je t'ai écris pour prendre mes mots comme on prend les armes.

    Peut être que l'on se retrouvera, sous une autre forme, à une autre saison. En attendant, prends le large et laisses moi en paix.


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