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Le grand saut
Ce matin a l'appel, le ciel était blanc et le soleil absent.
Tu as brusquement fermé cette porte, essoufflée,
Tu n'avais pas couru mais tu étais fatiguée.
Asphyxiée par l'air du monde des vivants,
Tu t'es dirigée vers la fenêtre pour l'ouvrir en grand.Ce nénuphar dans ton coeur avait pris toute la place,
Ne laissant que peu de répit à tes joies et tes envies.
S'installant là sans que personne ne le voit.
Petit à petit, il avait fleuri sur cet océan de glace,
S'amusant des marées et des vagues de soucis.Une dernière fois tu t'es assise, pour jouer ces quelques notes de piano.
Et ton regard s'est posé sur le reflet d'ce vieux miroir
Où tu n'as vu qu'une masse informe et noire.
Tu désirais pourtant, porter plus belle couleur
Être habillée de celles qui effacent les pleurs.
Mais ton âme a plongé, tu t'es laissée glisser,
Ne te laissant pas le temps d'effacer ce noir corbeau.
Te privant de revêtir la teinte qui était la tienne,
...
Le rouge, le rouge du coquelicot.
par mon roman préféré
L'écume des jours de Boris Vian
A qui je dois moult remerciements
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Commentaires
C'est très beau! C'est vrai qu'il est plus triste que les autres mais il me touche beaucoup!
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il n'est pas aussi gai que les autres, mais il y a de jolis passage, comme ce nénuphar dans le coeur,
il avait fleuri dans cet océan de glace...
J'aime beaucoup ce poème mais je n'arrive pas à le situer, tu parles à une femme qui va mourir c'est cela... est ce ta vie ou quelque chose que tu as inventé ??? tu as une de ces imaginations.... bisous... la miss